Rim KAFA
Mot de la Présidente du salon
C’est un plaisir tout particulier pour moi de présider ce 2ème Salon du livre du monde arabe et de fêter sa poursuite avec vous.
SaLMA nous réunit tous, professionnels du livre, associations, mais surtout lecteurs grands et petits, autour d’une même ambition : faire du livre une force sociale et humaine.
Je remercie chaleureusement nos invités avec qui je partage cette ambition et parce que, comme eux qui ont mis leur talent, leur carrière et leur engagement au service de la lecture, l’accès à la lecture est une de mes plus grandes priorités.
En effet, la lecture est un puissant vecteur d’émancipation qui décuple la puissance de nos imaginaires, qui invite à rêver et à penser, qui éveille notre curiosité et nous rend notre liberté ; c’est aussi par la lecture que s’affirme l’identité et je crois en son influence décisive et son rôle fondateur dans la vie de chacun.
C’est pour cela qu’il est impératif que chacun puisse, dès le plus jeune âge, faire, comme Montaigne et le poète El-Mutanabbi, du livre un ami : il nous faut donc créer très tôt les conditions d’une belle et longue amitié avec le livre chez nos jeunes concitoyens et développer la place du livre et de la lecture dans la vie des enfants pour qu’une fois adultes, ce tête-à-tête avec l’œuvre et l’auteur se poursuive et devienne aussi naturel qu’un échange avec un être cher. C’est parce qu’on a lu jeune, et aimé cela, qu’on lit toute sa vie, et que le livre tisse des liens entre les êtres.
Le partage de la connaissance qu’incarne le livre est aussi un puissant outil contre l’ignorance et la bêtise, aujourd’hui encore responsables du déracinement de milliers de femmes et d’hommes.
De ce désir d’offrir la possibilité aux déracinés de reprendre goût à la lecture et de pouvoir retrouver les livres perdus, abandonnés derrière eux, est né SaLMA.
J’espère que ce salon rythmera l’année culturelle nancéienne, en suivant l’exemple de son grand frère, le livre sur la place !
Longue vie à SaLMA !!